ACTIVITES TRANSPORT: Abidjan : Quand indiscipline, discourtoisie… bloquent la circulation
Beaucoup de personnes arrivent quelque fois en retard à des rendez-vous importants, non parce qu´elles ne sont pas parties de chez elles à temps, mais parce qu´elles ont eu le malheur de tomber dans un embouteillage. Posez la question à tous ceux qui empruntent l´autoroute de Yopougon. Ils vous écriront des tomes et des tomes sur bien des désagréments qu´ils ont vécus sur cette artère quand, par malheur, un véhicule s´y renverse. C´est assurément plusieurs heures perdues.
Aux heures de pointe, il est coutumier, dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire, de voir de longues files de voitures obstruant carrément les artères et roulant quasiment parechoc contre parechoc. Cet encombrement des voies, au dire de l´Office de Sécurité Routière (Oser), trouve son explication dans un certain type de phénomènes aussi désagréables les uns que les autres. Il s´agit, entre autres phénomènes, de l´occupation anarchique de la voirie par les commerçants, toute chose qui a pour conséquence de rétrécir la chaussée et de provoquer des ralentissements inutiles des véhicules.
L´exemple le plus cité et par trop célèbre est celui du boulevard Nangui Abrogoua, dans la commune d´Adjamé. Les commerçants, en dépit de multiples interpellations et déguerpissements, ont confisqué cette voie. La chaussée n´existe quasiment plus. Ne parlons même pas des trottoirs. Les commerçants s´y sont installés, dans l´anarchie la plus totale, manquant quelquefois de se faire écraser par un automobiliste qui n´est pas vigilant.
Le spectacle est partout le même dans d’autres communes. Et les conséquences se déclinent en une perte de temps inutile non seulement des automobilistes, mais aussi des autres usagers.
En dehors de cela, il faut aussi compter, selon l´Oser, avec l´occupation anarchique de la voirie par les woro woros et les gbakas. Souvent au nez et à la barbe de certaines forces de l´ordre, qui regardent impuissantes les conducteurs de ces véhicules faire ce qu´ils veulent. Les conséquences de ce désordre à ces endroits et sont sans appel.
Et le spectacle offert par les conducteurs de ces véhicules ne déroge pas à la règle qui est quotidienne à ces endroits, quelle que soit l’heure: un capharnaüm bien organisé. Résultat : accrochages, invectives, injures et parfois bagarres à n’en point finir.
Bien d´autres raisons, au dire de l’Oser, sont à la base des embouteillages monstres que l´on voit régulièrement sur les artères d´Abidjan, en l´occurrence le dépôt anarchique des caisses poubelles sur la chaussée, la mauvaise implantation des panneaux publicitaires, le mauvais fonctionnement des feux tricolores… En plus de l´augmentation inutile du temps de conduite que cela provoque, selon l´Oser, il faut ajouter l´augmentation anormale des charges liées à l´usage des véhicules de toutes catégories (carburant, lubrifiant, frais d´entretien mécanique du véhicule).
Souleymane T. SENN 11. Jan, 2018 |