Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
DEPECHES

Résolutions de conflits dans les zones Nord, quelle place pour la femme

:

Bouna - Le rôle de la femme dans la résolution de conflits dans les zones Nord de la Côte d´Ivoire est bien souvent mitigé, voire non permis, en raison du regard basé sur les questions religieuses et même culturelles que lui portent les communautés de ces localités.

 

Dans les zones Nord, les difficultés sont liées aux pesanteurs culturelles et religieuses. Celles-ci placent la femme au second rang ou excluent les femmes dans les mécanismes de prévention des conflits. Pourtant, les inégalités de genre constituent un frein aux progrès sociaux, à la réduction de la pauvreté et au développement.

 

"Depuis que nous sommes petites, on nous a toujours dit que les femmes n´ont pas droit à la parole", révèle une ménagère à Bouna, Dame Ouattara K. et qui souligne au passage que malgré les temps qui passent, rien ne change à ce niveau.

 

Selon les responsables de la section Bouna de l´ONG Animation Rurale de Korhogo (ARK), les femmes sont concernées à plusieurs titres dans la prévention des conflits car elles sont à la fois victimes de violences physiques et d´esclavage domestique ou sexuelle. Et à ce niveau, elles constituent parfois"des cibles stratégiques" pour les combattants. Elles payent donc le plus lourd tribu en situation de crise, d´où l´importance de leur accorder un intérêt dans la participation de processus de paix.

 

"Nous pouvons parler et donner clairement notre point de vue. Nous pouvons avoir des solutions aux problèmes jugés compliqués par les hommes", lance fièrement une commerçante à Bouna, Cissé Affis.

 

Pour le Directeur du centre social de Bouna, Konan Armand, il est grand temps que la société de ces localités accordent une place de choix à la femme pour qu´ elle ait son mot à dire dans les prises de décision notamment en matière de résolution de conflits.

 

"Que nos guides religieux et chefs traditionnels pensent désormais à l´intégrer dans les règlements de conflits dans nos villages et même ailleurs. Si elle est écoutée et ses opinions prises en compte, les choses iront mieux de l´avant", a-t-il souligné.

 

Sur cette question, une vaste campagne de sensibilisation initiée par Onu Femmes, en collaboration avec l´ONG ARK, avait sillonné les villes de Bouna, Korhogo Ferkessédougou et Odienné aux fins d´attirer l´attention des dignitaires chefs et guides religieux.

 

L´égalité des droits et le renforcement de la participation des femmes et organisations de femmes à tous les niveaux de décision, sont des moyens essentiels pour prévenir les conflits, les résoudre et favoriser une culture de paix, pour une cohésion sociale durable.

 

on/fmo/AIP



26. Dec, 2017