Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
LUCARNE

INTERVIEW / Dr Kouassi Monique, Directrice de la santé et de l´hygiène


 « NOUS AVONS PREVU D´ORGANISER DES VISITES ANNUELLES DES AGENTS »



Le Centre de santé du District d´Abidjan est situé à Treichville, Rue 38, non loin du feu tricolore, juste après le Pont De Gaulle, face à l´entrée principale de l´immeuble Nanan Yamousso. Ce centre accueille chaque jour, une quarantaine de malades, des agents du District autonome d´Abidjan. Sa directrice se nomme Dr Kouassi Monique. District Infos l´a rencontrée et échangé avec elle.



District Infos : Bonjour Madame. Présentez-vous à nos lecteurs.



Dr Kouassi Monique : Je suis Docteur Kouassi Monique, née N’Guessan Aya Monique. Je suis médecin depuis 1983, spécialiste en pédiatrie. Depuis 1987, j’ai exercé en tant que médecin chef à la ville d’Abidjan en remplacement du médecin chef qui était admis à la retraite. Et depuis décembre 2013, je suis la directrice de la Santé et de l’Hygiène publique au District d´Abidjan, après que ce service a été érigé en direction. Je suis mère de deux enfants, grand-mère de deux petits enfants.



DI : En quelle année le service de la Santé et de l’Hygiène publique a-t-il été érigé en direction ?



Dr KM
: En 2012, le service médical a été érigé en direction de la Santé et de l´Hygiène publique. Cette direction est composée de trois sous-directions qui sont la sous-direction de l´Hygiène publique, la sous-direction de la Gestion des hôpitaux, la sous-direction de la Planification et de la Veille sanitaire.



DI : On voudrait que vous nous donniez une précision sur l’appellation exacte de ces lieux. Est-ce l’hôpital du District, le service médical du District ou le dispensaire du District ?



Dr KM
: L’appellation est le Centre de santé des agents du District autonome d’Abidjan.



DI : Y a-t-il une différence entre ces trois appellations ?



Dr KM : Oui, la différence est que le centre de santé ne répond pas aux normes fixées par le ministère de la Santé en ce  qui concerne les hôpitaux. Notre centre de santé ne dispose pas de services de spécialités en dehors de la pédiatrie. Il est ouvert aux heures de travail, c´est-à-dire de 7 h 30 à 16 h. Il n´y a pas de service d´hospitalisation. Nous faisons des mises en observation.



DI : Quel est l’effectif du Centre de santé des agents du District autonome d’Abidjan ?



Dr KM : Nous sommes au nombre de 137, répartis dans  deux sous-directions. La sous-direction de la Santé qui gère le volet santé, et la sous-direction de l’hygiène qui gère l’hygiène. Dans cet   effectif de 137 agents, il y a, en dehors de moi, 8 médecins, 2 infirmiers, 9 aides-soignants, des auxiliaires en pharmacie. Ces personnes ne travaillent pas toutes sur le site du centre de santé. Une grande partie, soit 88 personnes, appartenant  à la sous-direction de l´Hygiène, est sur le terrain.



DI : Quel est le type de soins sont prodigués à ceux qui fréquentent le Centre de santé du District d´Abidjan ?



Dr KM : Nous faisons de la médecin générale : la pédiatrie, les pansements, les soins infirmiers, etc.



DI : Y a-t-il un plateau technique dans ce centre ?



Dr KM : Oui, même si nous sommes très limités , nous disposons de matériels déjà pour faire le  b-a ba des spécialités citées plus haut. Nous ne disposons pas de gros matériels pour tenter des actions au-delà, mais on a cela en projet.



DI : Dites-nous brièvement quelques mots sur ce projet.



Dr KM : Le projet, c´est la transformation de notre centre de santé en un centre plus performant, un hôpital. Nous voulons être une référence dans le District d’Abidjan car nous avons à charge les agents et  leurs familles, et   nous souhaitons qu’ils soient traités dans de meilleures conditions. D’abord,  la chirurgie dentaire sera installée, ensuite  la gynécologie, les consultations prénatales, l’ophtalmologie, la radiologie, l’échographie et un laboratoire pour faire nos analyses sur place.



DI : C’est une très belle perspective, pensez vous que cela se mettra très vite en route ?



Dr KM : Nous pensons que cela se fera, car le gouverneur a déjà donné un accord pour nous équiper en mobilier, donc les choses se mettront en place rapidement dans le courant de l’année 2016 



 DI : En dehors des agents du District, est-ce que d’autres personnes viennent pour des consultations ici ?



Dr KM : Le Centre de santé du District d´Abidjan n’est pas ouvert au public, mais étant médecin et ayant prêté serment, nous ne pouvons pas strictement refuser de soigner des personnes qui viennent, surtout qu’il y a un jardin d’enfant et un collège à proximité. Mais nous sommes là pour les agents et  leurs familles.



DI : Avec l’amélioration souhaitée, est-il envisageable qu´on puisse retourner à la situation ancienne où l’hôpital était ouvert à tout le public ?



Dr KM : Cela relève des autorités, la prise en charge sociale de la population peut nous conduire à ouvrir au plus grand nombre. On pourra peut-être le faire  pour certaines spécialités. Nous avons pour ambition, par exemple, de faire la dialyse à moindre coup. Cela ne peut pas être une décision prise en interne.



DI : En tant que médecin, quel conseil donneriez-vous aux agents pour avoir une bonne santé ?



Dr KM : Nous leur demandons de ne pas faire d´excès en ce qui concerne l´alimentation, afin d´éviter certaines maladies comme l´hypertension artérielle, le diabète et, malheureusement, à la longue, l´insuffisance rénale. Nous avons prévu d´organiser des visites annuelles des agents, afin de détecter les affections les affections qui évoluent de manière insidieuse.   


 
DI : Est-ce qu’il est prévu un programme de consultation pour les week-ends ?



Dr KM : Nous allons organiser une permanence le samedi,  en accord avec la direction des Ressources humaines. Pour le dimanche, généralement, les agents étant assurés, ils sont pris en charge par cette assurance, donc cela n’est pas encore envisagé.



DI : Certains agents se plaignent du retard d’ouverture des consultations et des soins avez-vous  eu vent de cela ? Si oui, quelles sont les mesures adoptées ?



Dr KM : Oui, cela a existé par le passé parce que les médecins étaient à cheval sur plusieurs centres à la fois. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous regrouper dans un seul centre de santé. Et depuis, tout va bien. Dans la pratique, l’agent est pris en charge dès son arrivé par un infirmier qui relève  sa constance, en attendant le médecin. S’il ya urgence, on fait appel à celui-ci directement.



Interview réalisée par Souleymane T. SENN et Nathalie KONAN