MISSION COP 21 à Paris /, LE CRI DE CŒUR DE MAMBE FACE AUX DECIDEURS DU MONDE « Abidjan compte plus de 5 millions d’habitants. Cela représente plus de 50% de la population urbaine en Côte d’Ivoire. A Abidjan, 4 millions de personnes se déplacent au quotidien. Sur ces 4 millions, 12% sont assurés par les moyens publics, et le reste par des véhicules particuliers. Malheureusement, 60% des accidents de la voie publique dans le pays viennent de la ville d’Abidjan. Ces véhicules produisent 60% de la pollution de l’air à Abidjan. En plus, on constate que les dépenses mensuelles des ménages concernant les transports représentent 25% de leurs revenus. Il y a problème et il y a urgence à agir ».
Ce sont là, quelques propos tenus par Robert Beugré Mambé, Gouverneur du District Autonome d’Abidjan, le vendredi 4 décembre, lors d’un panel, au Bourget-Paris, à la faveur de la Cop 21 sur le thème « « Transport focus ». Pour lui, le président Ouattara consent d’énormes efforts, mais la démographie galopante exige de gros investissements. D’où la nécessité pour les pays du Nord d’avoir un regard sur ceux du Sud.
Mais dores et déjà, a-t-il fait savoir, des actions claires sont programmées. Il s’agit du désengorgement d’Abidjan par l’ouverture de l’espace de circulation. « C’est pourquoi nous allons lutter pour la réalisation de la Y4 (grande route de 2 fois 5 voies, NDLR) qui part de l’aéroport d’Abidjan, passe par Koumassi, enjambe la lagune avec deux ponts, arrive à Cocody, continue sur Abobo et atteint Yopougon et Songon, pour rejoindre le pont de Jacqueville. On a commencé à dégager les emprises de cette route. La deuxième chose : le train urbain initié par le ministère des Transports. »
Une fois le panel achevé, le Gouverneur s’est immédiatement rendu à Radio France, dans le 16e Arrondissement où avec les maires de Genève, Esther Alder, et de Tunis, Saifallah Lasram, ils ont échangé sur le poids des grandes villes face au changement climatique. Pour Mambé, les signes sont palpables à Abidjan avec les changements de saisons. Ce qui a bien évidemment un effet néfaste sur l’agriculture. « Si nous ne changeons pas notre attitude vis-à-vis de la nature, tout ce qui sera fait est voué à l’échec. Il faut travailler avec la nature et non contre la nature. Et l’urbain doit être au service de l’humain », poursuivra-t-il.
Notons que la Côte d’Ivoire compte une forte délégation à cet important rendez-vous composée de ministres, de gouverneurs, de présidents de régions, de maires mais aussi et surtout du Réseau des Communicants des Collectivités Décentralisées de Côte d’Ivoire (RECOMCI). Mambé s’est fait accompagner, lors de cette mission, par son vice-gouverneur Ncho Kouaoh Vincent, certains de ses conseillers techniques et directeurs.
Article de Baba Coulibaly Nicolas |