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Autonomisation de la femme / PLUS DE 3000 FEMMES ATCHAN REPONDENT A L’APPEL DE L’ASFAG
La première édition de la cérémonie d’hommage à la femme atchan, suivie de l’investiture de la présidente de l’Association des femmes atchan goto, Sabine Moya, et son bureau, s’est déroulée sur l’espace du terrain de la chefferie du village d’Anono, commune de Cocody, samedi 20 juillet.
Ladite cérémonie placée sous le haut patronage du ministre gouverneur, Robert Beugré Mambé, sous le co-parrainage Mmes Assétou Gon Coulibaly et Solange Fatima Mabri, présidente de l’Ong « Solidarité pour tous » et sous la présidence du ministre de l’Hydraulique, Tchagba Laurent, a mobilisé, pour la première fois de l’histoire du peuple atchan, plus de 3.000 femmes de l’Asfag des 63 villages ébrié du district autonome d’Abidjan.
Dans leur volonté de se donner une nouvelle orientation dynamique dans leur vie, afin d’y apporter des changements notables, les femmes et les filles atchan ont décidé de se regrouper en association, afin d’être mieux structurées, d’être plus fortes et de faire porter au mieux leurs voix, défendre leurs intérêts aussi bien auprès des instances institutionnelles que des personnalités politiques et coutumières, leur vision et leurs besoins pour leur bien-être social et économique, aussi bien en milieu rural qu’urbain, pour leur meilleur autonomisation.
Dame Moya Sabine, présidente de l’association des femmes atchan goto, a vu son investiture ce faire ce jour par madame Mabri Fatima Solange, la représentante de l’épouse du premier ministre, Assétou Gon Coulibaly et Oga Léon chef de village.
Mobio Samuel, vice-gouverneur du district autonome d’Abidjan, représentant le ministre gouverneur, haut patron de la cérémonie, dans son allocution, a dit la satisfaction de son mandant de voir se regrouper en association les femmes atchan. Il a également traduit le soutien sans faille de Mambé à toutes les activités de l’Asfag.
Aussi, leur a-t-il demandé de faire bon usage de leur association, afin d’être désormais des femmes d’une autre dimension. C´est-à-dire, celles qui prennent amplement leurs places dans les sphères de décisions, dans les postes clés de l’administration, de la politique et dans le développement économique, social et culturel de notre pays mais également dans leurs différents villages et familles.
C’est non sans remercier les chefs de villages pour leur présence massive et les femmes pour leur grande mobilisation que le ministre Laurent Tchagba a, quant à lui, ouvert son discours pour leur dire sa satisfaction. Il a demandé à ce que la cohésion règne au sein de l’Asfag et que seul le travail soit la préoccupation et l’occupation majeure des femmes atchan, afin qu’elles soient des sources génératrices de revenus. « Le développement et la richesse ne se ressentent que quand ils sont bien partagés dans la paix et l’amour», a-t-il déclaré avant de leur annoncer les dons du ministre-gouverneur Mambé composés de deux tricycles, deux broyeuses de maniocs, de la somme d’un million de francs Cfa, de bœufs et de vivres.
La représentante de Mme Assétou Gon Coulibaly, marraine de la cérémonie, a exhorté les femmes à être solidaires les unes des autres et à être des femmes battantes au rendez-vous des exigences mondiales. « Elle m’a demandé de vous dire qu’elle est avec vous pour toujours et qu’ensemble, vous réussirez ce pari ».
Quant à Mme Solange Fatima épouse Mabri, elle a exprimé sa joie d’être parmi ses sœurs ébrié. « Je suis des vôtres, car j’ai reçu l’éducation et les valeurs des femmes ébrié par une femme ébrié d’Abobo-Baoulé où j’ai passé une bonne partie de ma vie ». Elle a demandé à la suite de cela à prendre sa place au sein de l’Asfag. « Je vais, juste après mon discours, prendre ma carte de membre et aider à faire avancer notre association et à faire de ce rassemblement, non seulement une tradition annuelle, mais aussi et surtout à aider à réaliser les défis fixés et les ambitions à atteindre ».
Mme Mabri, au cours de cette cérémonie, a été intégrée dans la catégorie Assoukrou de la génération Tchagba avec toutes les attributions. Des présents composés de pagnes kita, de sandales, de bijoux et de coiffes-chef ont été remis à chacune des autorités invitées.
Les chants et danses traditionnelles des femmes atchan, la fanfare, la présentation en 5 tableaux des étapes de la vie d’une femmes ébrié de la naissance à la vieillesse, la danse guerrière, les passages d’artistes chanteurs du peuple ébrié, un défilé des femmes représentant les époques passées à celles de nos jours, ont permis d’égayer l’assemblé. La cérémonie s’est soldée par une distribution de pagnes à toutes les 3000 femmes atchan.
Article d’Eric Ahoua / Photo Eric Ahoua.
20. Juil, 2019
