DEPECHES L’UA lance le "Mois de l’amnistie de l’Afrique" pour la collecte d’armes illicites : L´Union africaine (UA) a lancé lundi une initiative intitulée "Mois d´amnistie de l´Afrique" pour la remise et la collecte d´armes illicites dans le cadre des efforts visant à baisser les coups de feu en Afrique d´ici 2020. En juillet, les chefs d´État de l´UA ont désigné le mois de septembre de chaque année jusqu´en 2020 comme le "Mois d´amnistie en Afrique" pour la remise et la collecte d´armes légères et de petit calibre (ALPC).
Au cours de la cérémonie de lancement, le directeur de la paix et de la sécurité de l´UA, Admore Kambudzi, a affirmé que l´initiative serait une contribution importante aux efforts de l´UA pour lutter contre la prolifération, la circulation, la traite et l´utilisation illicites des armes légères et de petit calibre à travers le continent.
"Les lacunes dans la mise en œuvre et l´application des lois régissant la possession civile d´armes légères et de petit calibre restent un défi important dans toutes les régions d´Afrique", a observé M. Kambudzi.
Présidant le Conseil de paix et de sécurité de l´UA pour le mois de septembre, Punkie Josephine Molefe, l´ambassadrice du Botswana en Ethiopie et auprès de l´UA, a déclaré que la prolifération des armes illégales demeure l´un des principaux problèmes de sécurité auxquels le continent est confronté.
"Cela est causé par un certain nombre de facteurs politiques, sociaux, économiques et culturels", a-t-elle indiqué. "L´honneur est donc sur nous de veiller à ce que, pendant que nous éliminons le fléau des armes illégales sur le continent, nous devons aborder ces défis pour créer un environnement propice, ainsi les gens n´auront aucune raison de chercher des armes illégales".
L´ambassadrice a noté que des armes illicites proviennent, d´abord, de l´extérieur du continent, par le commerce illicite facilité par des réseaux de corruption, de financement illicite, de transit clandestin et de livraison aux utilisateurs finaux en Afrique.
Deuxièmement, a-t-elle dit, il existe des sources secondaires internes situées dans les zones de conflit et les zones post-conflit en Afrique, d´où proviennent des armes illicites se propageant vers d´autres zones, contribuant ainsi à l´insécurité et à la violence.
"L´incapacité de la communauté internationale à contrôler le transfert et le trafic d´armes contribue à la persistance de ces activités et à leur tour, aux conflits dévastatrices que nous continuons à vivre sur notre continent", a souligné Mme Molefe.
"Les conflits armés continuent de contribuer aux crises politiques, de provoquer des problèmes humanitaires généralisés, des réfugiés et des personnes déplacées à l´intérieur de leur propre pays, et d´exacerber les conditions de famine dans certaines parties de notre continent", a-t-elle ajouté.
Mme Molefe a exhorté tous les États membres de l´UA à déployer des efforts concertés pour donner la publicité la plus large possible à l´initiative et faciliter la collecte d´armes illicites entre les mains civiles dans un lieu national de stockage sûr ou de destruction.
Le bloc panafricain note que la mise en œuvre du "Mois de l´amnistie de l´Afrique" vise à créer les conditions propices au désarmement volontaire afin d´encourager les individus en possession d´armes illicites à les remettre aux organismes mandatés par l´État.
XINHUA 05. Sept, 2017 |